format pour impression
(imprimer)

DANS LA MEME RUBRIQUE :
Conseil d’Etat, 26 février 2003, n° 249903, M. Jean-Marc I.
Conseil d’Etat, 3 mai 2004, n° 256779, Alfreda D.
Conseil d’Etat, 11 février 2004, n° 257682, Mme Yamina C.
Conseil d’Etat, 10 mars 2004, n° 235686, Pierre F.
Conseil d’Etat, 16 juin 2004, n° 263399, Bernard H.
Conseil d’Etat, 13 octobre 2003, n° 257365, Société Ekima International
Tribunal administratif de Besançon, 14 juin 2001, n° 010647, M. Yves G. - Elections municipales de Entre-Deux-Monts
Conseil d’Etat, 5 juin 2002, n° 222390, M. François C.
Cour administrative d’appel de Paris, 7 février 2003, n° 00PA03032, Ministre de l’intérieur c/ OPAC de Paris
Cour administrative d’appel de Bordeaux, 10 juin 2003, n° 00BX00140, Ministre de l’intérieur c/ M. et Mme Laurent L.




Conseil d’Etat, 19 mai 2004, n° 263945, Bernard B. et EARL de la Neuville

Ni les dispositions de l’article R. 321-1 du code de justice administrative ni aucune autre disposition ne confèrent compétence au Conseil d’Etat pour connaître de l’appel formé contre le jugement du tribunal administratif ayant statué sur ce recours direct en interprétation qui, ainsi qu’il a été dit ci-dessus, n’a pas été précédé d’un renvoi de l’autorité judiciaire. Cet appel relève, en application de l’article L. 211-2 du même code, de la cour administrative d’appel de Douai territorialement compétente pour en connaître.

CONSEIL D’ETAT

Statuant au contentieux

N° 263945

M. B. et EARL DE LA NEUVILLE

M. de Lesquen
Rapporteur

M. Chauvaux
Commissaire du gouvernement

Séance du 9 avril 2004
Lecture du 12 mai 2004

REPUBLIQUE FRANÇAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

Le Conseil d’Etat statuant au contentieux

(Section du contentieux, 5ème et 4ème sous-sections réunies)

Sur le rapport de la 5ème sous-section de la Section du contentieux

Vu la requête, enregistrée le 26 janvier 2004 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, présentée pour M. Bernard B. ainsi que l’E.A.R.L. DE LA NEUVILLE, dont le siège est Ferme de la Neuville, à Chauvincourt Provemont (27150) ; M. B. et l’E.A.R.L. DE LA NEUVILLE demandent au Conseil d’Etat d’annuler le jugement du 17 novembre 2003 par lequel le tribunal administratif de Rouen a rejeté leur demande tendant, d’une part à ce que celui-ci interprète l’arrêté du 26 novembre 2001 par lequel le préfet de la Seine-Maritime a autorisé l’E.A.R.L. DE LA NEUVILLE à exploiter 42 hectares, 14 ares de terres, réparties en 19 hectares, 16 ares situés en Seine-Maritime et le solde dans le département de l’Eure, et d’autre part à ce qu’il indique si cet arrêté préfectoral autorise M. B. à exploiter les terres appartenant à Mme Stichelbout, sans qu’une nouvelle autorisation administrative personnelle lui soit délivrée ;

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu le code rural ;

Vu le code de justice administrative ;

Après avoir entendu en séance publique :
- le rapport de M. de Lesquen, Maître des Requêtes,
- les observations de la SCP Delaporte, Briard, Trichet, avocat de M. B. et de l’E.A.R.L. DE LA NEUVILLE,
- les conclusions de M. Chauvaux, Commissaire du gouvernement ;

Considérant qu’aux termes de l’article L. 211-2 du code de justice administrative : "Les cours administratives d’appel connaissent des jugements rendus en premier ressort par les tribunaux administratifs, sous réserve des compétences attribuées au Conseil d’Etat en qualité de juge d’appel et de celles définies aux articles L. 552-1 et L. 552-2" ; qu’aux termes de l’article R. 321-1 du même code : "Le Conseil d’Etat est compétent pour statuer sur les appels formés contre les jugements des tribunaux administratifs rendus sur les recours sur renvoi de l’autorité judiciaire (.)" ;

Considérant que M. B. et l’E.A.R.L. DE LA NEUVILLE ont saisi directement le tribunal administratif de Rouen d’une demande tendant à ce que celui-ci interprète l’arrêté du 26 novembre 2001 par lequel le préfet de la Seine-Maritime a autorisé l’E.A.R.L. DE LA NEUVILLE à exploiter 42 hectares, 14 ares de terres, et précise notamment si cet arrêté autorise M. B. à exploiter les terres appartenant à Mme Stichelbout, sans qu’une nouvelle autorisation administrative personnelle soit nécessaire ; que ni les dispositions de l’article R. 321-1 du code de justice administrative ni aucune autre disposition ne confèrent compétence au Conseil d’Etat pour connaître de l’appel formé par M. B. et l’E.A.R.L. DE LA NEUVILLE contre le jugement du tribunal administratif ayant statué sur ce recours direct en interprétation qui, ainsi qu’il a été dit ci-dessus, n’a pas été précédé d’un renvoi de l’autorité judiciaire ; que cet appel relève, en application de l’article L. 211-2 du même code, de la cour administrative d’appel de Douai territorialement compétente pour en connaître ; que par suite, il y a lieu de transmettre la requête à la cour administrative d’appel de Douai ;

D E C I D E :

Article 1er : Le jugement de la requête de M. B. et de l’E.A.R.L. DE LA NEUVILLE est attribuée à la cour administrative d’appel de Douai.

Article 2 : La présente décision sera notifiée à M. Bernard B., à l’E.A.R.L. DE LA NEUVILLE, au président de la cour administrative d’appel de Douai et au ministre de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche et des affaires rurales.

 


©opyright - 1998 - contact - Rajf.org - Revue de l'Actualité Juridique Française - L'auteur du site
Suivre la vie du site