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26 avril 2000

Pinochet privé de son immunité ?

Commencera aujourd’hui le début des audiences à la Cour d’Appel de Santiago qui va instruire l’une des 91 plaintes déposées contre l’ancien dictateur Augusto Pinochet et demandant, outre la condamnation de l’ex-dictateur, la levée de l’immunité parlementaire de l’ancien général et sénateur à vie de son pays depuis 1998. Cette plainte concerne les crimes commis au lendemain du coup d’Etat du général Pinochet contre le Président socialiste Allende, par une unité militaire connue sous le nom de «  Caravane de la mort  », et qui avait parcouru le Chili, fusillant sans procès 56 opposants à la dictature.

Arrêté voici 9 mois, le chef de la Caravane de la Mort, le général Sergio Arellano, avait eu l’occasion d’affirmer qu’il «  a agi sous les ordres directs de Pinochet  ». Sur le fondement de ces affirmations, plusieurs plaintes étaient déposées pour obtenir la condamnation du général Pinochet. Dans un premier temps, la Cour d’Appel de Santiago avait été dans l’obligation d’écarter l’application des dispositions de la loi chilienne d’amnistie qui accorde l’amnistie aux responsables de violations des droits de l’Homme pendant les violences politiques entre 1973 et 1978. En effet, elle avait considéré que cette loi ne s’appliquait pas aux anciens militaires ayant participé à la Caravane de la Mort.

Passé ce premier obstacle, la Cour d’Appel va devoir surmonter de très nombreux arguments soulevés par la défense de l’ancien dictateur. En premier lieu, les avocats du général Pinochet invoquent l’amendement constitutionnel adopté à la fin du mois de mars 2000 et qui accorde l’immunité aux anciens Présidents de la République. Or, en raison de l’opposition de l’actuel président Ricardo Lagos, ce texte n’a pas encore été promulgué ouvrant ainsi une faille pour que la Cour d’Appel rejette ce premier argument.

Dans un deuxième temps, la défense de Pinochet a indiqué clairement qu’elle baserait son argumentaire sur celui présenté par le Ministre Britannique de l’Intérieur - Jack Straw -, qui avait estimé au mois de janvier dernier que l’état de santé de l’ex-dictateur ne lui permettrait pas d’être soumis à un procès.

Il ne fait pas de doute que ce procès sera suivi de très près par l’opinion internationale. Deux journalistes étrangers ont été admis - par tirage au sort - à assister aux audiences de la Cour d’Appel. Espérons juste que le chemin en direction de la répression des crimes contre l’humanité continuera à se faire.

 


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