Lorsqu’il exerce le pouvoir d’interruption des travaux qui lui est attribué par l’article L. 480-2 du code de l’urbanisme, le maire agit en tant qu’autorité de l’Etat ; que la COMMUNE DE SAINT-GAUDENS, alors même qu’elle avait été appelée par le premier juge à produire des observations sur la demande susanalysée de M. B., n’avait pas la qualité de partie à l’instance ; que, dès lors, elle n’est pas recevable à se pourvoir en cassation.
CONSEIL D’ETAT
Statuant au contentieux
N° 230434
COMMUNE DE SAINT-GAUDENS
M. Aladjidi, Rapporteur
M. Olson, Commissaire du gouvernement
Séance du 24 octobre 2001
Lecture du 7 novembre 2001
REPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
Le Conseil d’Etat statuant au contentieux
Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 19 février 2001 et 5 mars 2001 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, présentés pour la COMMUNE DE SAINT-GAUDENS (Haute-Garonne), représentée par son maire en exercice ; la COMMUNE DE SAINT-GAUDENS demande au Conseil d’Etat :
1°) d’annuler sans renvoi l’ordonnance du 2 février 2001 par laquelle le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a prononcé, à la demande de M. Jacques B., la suspension de l’exécution de l’arrêté du 19 décembre 2000 du maire de Saint-Gaudens ordonnant l’interruption de travaux de construction ;
2°) de rejeter la demande de suspension formée par M. B. ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu le code de l’urbanisme ;
Vu le code de justice administrative ;
Après avoir entendu en séance publique :
le rapport de M. Aladjidi, Auditeur,
les observations Me Odent, avocat de la COMMUNE DE SAINT-GAUDENS,
les conclusions de M. Olson, Commissaire du gouvernement ;
Considérant que M. B. a saisi le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse d’une demande tendant à la suspension de l’exécution de l’arrêté du 19 décembre 2000 par lequel le maire de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) a ordonné l’interruption des travaux de construction qu’il avait entrepris ; que la COMMUNE DE SAINT-GAUDENS se pourvoit en cassation contre l’ordonnance par laquelle le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a fait droit à cette demande ;
Considérant que, lorsqu’il exerce le pouvoir d’interruption des travaux qui lui est attribué par l’article L. 480-2 du code de l’urbanisme, le maire agit en tant qu’autorité de l’Etat ; que la COMMUNE DE SAINT-GAUDENS, alors même qu’elle avait été appelée par le premier juge à produire des observations sur la demande susanalysée de M. B., n’avait pas la qualité de partie à l’instance ; que, dès lors, elle n’est pas recevable à se pourvoir en cassation contre l’ordonnance du 2 février 2001 par laquelle le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a suspendu l’exécution de l’arrêté du 19 décembre 2000 du maire de Saint-Gaudens ;
D E C I D E :
Article 1er : La requête de la COMMUNE DE SAINT-GAUDENS est rejetée.
Article 2 : La présente décision sera notifiée à la COMMUNE DE SAINT-GAUDENS, à M. Jacques B. et au ministre de l’équipement, des transports et du logement.
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Adresse originale : http://www.rajf.org/spip.php?article364