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13 juin 2000

Le Syndrome de la Guerre du Golfe

Pour la première fois, un militaire français a choisi de violer la loi du silence en vigueur traditionnelle au sein de l’armée française. De la même manière que les 235.000 soldats américains, et parallèlement au dépôt de plusieurs plaintes en Grande-Bretagne, au Canada ou au Danemark, Hervé Desplat a déposé une demande en versement d’une pension d’invalidité à la suite d’une incapacité pulmonaire de 60% qui résulterait de sa participation pendant presque 6 mois à l’Opération "Tempête du Désert".

Il fonde sa demande d’indemnité sur son exposition à un véritable patchwork de produits dangereux tels que ceux qui se sont dégagés à la suite du bombardement des usines d’armes chimiques, ceux liés à l’utilisation des obus à uranium appauvri ou aux puits de pétrole en feu. En outre, l’ancien militaire a indiqué avoir pris des "cachets blancs" avant chaque opération, cachets dont il ignorait et ignore encore aujourd’hui la composition et à la suite de quoi, il aurait perdu connaissance au volant d’un camion en pleine opération.

En première instance, le Tribunal des Pensions de Périgueux avait rejeté sa demande au motif qu’aucun lien ne pouvait être établi entre son séjour dans la désert irakien et, les troubles dont il souffre.

Mais, l’avocat ne désespère pas. Il s’appuie essentiellement sur les doutes que laisse subsister le premier rapport d’expertise qui « n’exclut pas que la pathologie d’Hervé Desplat puisse être liée à sa présence sur le théâtre des opérations pendant la guerre du Golfe. ». Il a demandé à la Cour d’Appel de Bordeaux lors de l’audience qui s’est tenue la semaine dernière de tenir compte d’un ensemble de présomptions pour attribuer une pension d’invalidité ou à défaut, de nommer un nouveau expert afin de refaire une expertise.

La Commissaire du gouvernement a pour sa part, demandé à la Cour de confirmer le premier jugement et invitait les juges à «  se cantonner au code des pensions militaires. M. Desplat ne répond pas aux exigences des articles de ce code et ne peut pas bénéficier d’une pension.  ». L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 19 septembre. Mais, l’affaire est déjà historique vu qu’elle met fortement à mal la loi du silence ayant court au sein de l’armée française.

 


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