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30 juin 2000

Que de couleurs !

Le Conseil d’Etat s’est prononcé mercredi sur un recours plus qu’original mais dont l’issue aurait pu avoir des conséquences irréversibles. En effet, ce recours concernait directement le référendum qui doit avoir lieu dimanche prochain à Mayotte afin de déterminer le futur statut de cette petite île.

Plus précisément, les dirigeants du Mouvement Départementaliste Mahorais qui avaient déjà déposé un recours quelques jours avant devant le Conseil constitutionnel pour contester le libellé de la question posée aux habitants, ont récidivé en saisissant le Conseil d’Etat à propos du choix des couleurs des bulletins de vote. En effet, ils invoquaient que le choix des couleurs n’appartenait pas au Gouvernement et que la couleur, définie officiellement comme "marron clair", était plus proche du "brun caca" et donc péjorative.

Il est vrai que le choix des couleurs avait été un véritable casse-tête comme l’avait expliqué le préfet Pierre Bayle. Ils ont du éliminer le blanc qui n’est pas une couleur, le bleu et le jaune qui ont été utilisés lors des consultations précédentes, le vert étant la couleur à la fois de l’Islam et du drapeau des Comores si proche, le violet étant la couleur des enveloppes. A côté de ces couleurs, le gouvernement a dû également écarté le rose correspondant au PS, le jaune au RPR et le rouge du Mouvement Départementaliste Mahorais.

A côté de l’interdiction de certaines couleurs, il fallait en outre, avoir des couleurs dont le nom puisse être traduit en shimaoré qui est la principale langue parlée par les Mahorais. D’où le choix définitif du gouvernement de choisir pour le "Oui" un bleu turquoise, et pour le "Non", un marron-clair - qui au passage se traduit en shimaoré en "djlu" signifiant "la couleur de la terre après la pluie".

Devant ces arguments, le Conseil d’Etat a rejeté le recours en estimant que le choix des couleurs ne portait pas atteinte «  aux exigences de clarté et de loyauté du scrutin  ». Comme quoi les goûts et les couleurs ne se discutent pas, même devant le Conseil d’Etat.

 


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